Voici un trauma plus récent.
Il y a 3 ans, j’ai fait la rencontre d’une personne qui a changé ma vie. J’ai rencontré cette amie le 1er janvier 2022. 2 mois après, elle est devenue ma soeur de coeur. C’était incroyable ! Elle me correspondait parfaitement et m’apportait exactement tout ce dont j’avais besoin.
Pour elle aussi, l’amitié avait une véritable valeur et une place essentielle dans son coeur. Elle m’apportait énormément d’amour et d’affection. On aurait dit mon reflet. Dans les activités, les façons d’être et de penser. Tout. Absolument tout. C’est elle qui m’a montré ce qu’était une vraie amie. C’est elle qui m’a appris que je pouvais être aimée.
Et à partir de ce moment, de cette rencontre, et de l’évolution de notre relation, je me suis dit que la vie me faisait enfin un cadeau. Après toute la souffrance que j’avais traversée, j’avais l’impression que la vie me donnait autant de bonheur. Le plus beau des cadeaux. Une amitié intense et unique, comme je me l’imaginais depuis toute petite. Avoir une véritable amie avec qui tout partager, avoir une confiance aveugle en elle. Et surtout, savoir que tout était réciproque. A cette période, je rayonnais, tout simplement. Tout était parfait ! Et ça y est ! J’étais aimée, vraiment aimée. Cela n’avait aucun prix. Je n’étais plus seule, pour la première fois. Et j’étais complètement consciente de la chance que j’avais.
Mais voilà. Tout s’est assombri d’un coup. Je n’ai rien vu venir. Début mai, elle coupait tout contact avec moi. Du jour au lendemain, sans explication. Je me souviens encore du désespoir qui m’a envahie, de l’incompréhension. Il ne s’agissait pas que de la fin d’une amitié pour moi. Cela allait bien au-delà. La dernière chose qui me rattachait à la vie, l’amitié sincère, venait de s’envoler ! Je ne pouvais même pas me fier en l’amitié. Depuis toute petite, j’avais appris que je ne pouvais pas avoir d’amour maternel, pas d’amour amoureux et là, c’était autour de la dernière chose qui restait, l’amitié. Même les amies pouvaient me faire du mal et m’anéantir. Et c’est ce qui se produisit. J’ai sombré, petit à petit. Plus rien n’avait plus de valeur à mes yeux. Absolument rien. Un vide immense s’est emparé de moi. Je pleurais, en permanence. Je n’arrivais pas à y croire. Comment pouvait-on passer d’un « Je t’aime » « Tu es ma plus belle rencontre » « Viens vivre avec nous » « Je n’imagine pas ma vie sans toi » etc. à plus rien du tout. Pas un mot, pas une explication. Aucune réponse à mes messages vocaux en pleurs. Rien. J’avais absolument tout perdu. Elle m’avait enlevé la seule chose en laquelle je croyais : l’amitié. C’était trop beau pour être vrai.
J’ai passé des mois à pleurer. A essayer de reprendre contact. Je n’ai jamais abandonné. Mais quelque chose s’est brisé en moi : l’espoir. Plus aucun espoir d’un quelconque amour pour moi n’a survécu. J’ai fini par arrêter de pleurer. Parce que je me suis dit stop. ça ne changera à rien. Maintenant tu es sûre : tu ne mérites rien, pas même une véritable amitié. J’ai baissé les bras. J’ai cessé de vivre par la suite. Mon corps bougeait mais moi, j’étais au-dessus, au dehors de lui. Je contemplais, impuissante. Dans mon for intérieur, j’ai tout éteint volontairement : je ne souffrirai plus. C’était décidé. Cette décision fut prise en septembre.
C’est à ce moment-là que je suis morte. Morte à l’intérieure. Parfois je me dis qu’au final, cette période a été le déclencheur de tout ce qui ressort aujourd’hui…
Je ne m’en suis jamais remise.