Oui, j’avance. Et c’est rassurant pour moi de le constater. Je n’ai plus beaucoup de grosses crises d’angoisse. Quant aux petites crises, je parviens à les gérer en prêtant attention aux premiers signes. J’ai parfois l’impression de voir le bout du tunnel. Lors de ces instants magiques où tout mon corps est en harmonie.
Mais il y a encore les autres moments. Parfois plus mal vécus car justement, je connais désormais les moments de plénitude. Je me dis à chaque fois : « mais pourquoi ne durent-ils pas ?!! ». Et là, c’est reparti. Mes sentiments négatifs qui me crient que je n’en verrai jamais la fin, que tout cela va mal finir. Mes corps se crispe. Car j’ai peur. Je ne veux pas mal finir…
Et puis il y a encore ces moments où je sens une tristesse profonde. Qui voudrait sortir mais que je garde encore un peu dans cette petite boîte trop remplie. Car j’ai peur qu’elle me submerge, qu’elle me fasse sombrer. Mon coeur hurle de douleur. Mais je n’ai pas le droit. Je ne me donne pas le droit de mal aller. Il faut que ça aille. Je n’ai pas d’autre choix. Mais je suis si épuisée de me battre, encore. Je connais la solution : explorer en profondeur cette souffrance et cette tristesse. C’est mon prochain défi avec mon psy.
On me demande déjà de choisir si je reprends mon travail en septembre. Même si je suis moins incertaine qu’il y a quelques semaines, je ne suis pas encore sûre de moi. Je n’ai pas encore confiance en mon état de santé. Mais attendre n’est peut-être pas la solution car une angoissée comme moi se fait des films, vit ce retour en continu mais en noir. Et donc je me fais davantage peur. Et si la solution était de reprendre et de voir ? Pour mettre fin à ces angoisses…
J’ai peur d’y laisser ma santé. De sombrer. De faire une nouvelle crise pire encore. Et de ne plus me relever.